Dans les assiettes des hommes et des femmes du monde entier, certains aliments sont particulièrement présents: viandes comme légumes. Par exemple, la pomme de terre est très prisée en Europe: en frites, purées, cuite à la vapeur… Coté poisson, deux espèces caracolent particulièrement en tête de gondole dans les supermarchés et poissonneries spécialisées: la carpe mais aussi le Tilapia. Ce dernier est d’ailleurs produit en grande quantités en Chine. En effet, la majorité des consommateurs ignorent qu’en réalité près de 80 % de la production de tilapia est chinoise. Pour ce poisson qualifié de vrai miracle par les éleveurs, il existe toutefois quelques revers à la médaille!
Focus sur le tilapia: un poisson tropical très prisé
Désormais, ce poisson tropical a dépassé – depuis 2004 – les ventes du saumon et de la truite dite « arc-en-ciel ». Ce poisson tilapia est de couleur variée et peut avoir des teintes bleues, jaunes, rouges ou vertes. Il est orné d’écailles serrés et d’épines au niveau de son épine dorsale. D’origine africaine, ce poisson a tout d’abord conquis les américains avant d’inonder le marché européen dont l’Italie. En effet, les italiens sont friands de pâtes, pizzas, fromages mais aussi de poissons comme le tilapia. Son goût est comparé à du poulet et il a pour surnom le « poulet aquatique ». Il peut être mangé cru avec du citron, à la vapeur, au four, à l’étouffé… Il est à noter que ce poisson peut vivre jusqu’à 10 ans et que les plus gros spécimens frôlent les 5 kilos. Omnivore, le tilapia s’adapte facilement à différents environnement (de 15 degrés à 30 degrés) et demeure résistant aux maladies.
L’invasion du tilapia chinois: scandale et production intensive
Ce poisson se reproduit très rapidement et a conquis près de 75 pays (Indonés, Honduras, Mexique…) qui pratiquent différentes formes de piscicultures (piscicultures vivrières rurales, piscicultures artisanales, aquacultures industrielles). Il est vendu à grande échelle: en un an près de 21 500 tonnes ont été vendues aux USA.Dans les années 70’s les hormones mâles sont utilisées afin d’obtenir des spécimens masculins de la même taille. Cela permet de gagner du temps et d’harmoniser la production au détriment de la santé du poisson et de sa saveur. Par la suite cette pratique est interdite en Europe mais certains pays d’Asie comme la Chine et la Thaïlande continuent à les utiliser pour les élevages de tilapias. Ensuite, certaines fermes de tilapias sont victimes de leurs succès et sont épinglées par les inspecteurs sanitaires. Les poissons produisaient trop de déchets et polluaient des espaces naturels comme des lacs. En outre, les tilapias étaient dopés aux antibiotiques et aux hormones, ce qui polluaient leurs rejets de type urine et excréments.
Dernièrement, le tilapia a de nouveau fait la une des journaux avec la remise en cause de son alimentation. Peu soucieux des normes sanitaires, certains éleveurs chinois -dénoncé par Mike Moucheté – n’ont pas eu de scrupules sur le budget alimentation du tilapia. Au lieu de les nourrir de poudre (d’origine animale et végétale), ils ont nourris les petits tilapias avec des excréments de porcs et d’oies. une fois adulte, le tilapia avait le droit à de la vraie nourriture. Cette pratique scandaleuse concernait des fermes de la province du Guangdong. De plus, elle était dangereuse car elle demeurait vectrice de maladies comme les salmonelles. Les écologistes se sont emparés du problème et ont tenté de contrôler l’importation de ce poisson dans certains pays comme l’Italie.